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Science et démocratie
Le poids de l'élite

(ASP) - Déjà, dans l'Antiquité, les Grecs s'interrogeaient sur la place que devait prendre la science dans la démocratie. C'est que la pratique scientifique produit des experts aux compétences pointues, alors que la démocratie repose sur l'égalité de tous les citoyens. Si c'est aux experts qu'on demande de construire le navire, devrait-on aussi leur confier la barre?

Certains des participants au débat "Science et démocratie" ont répondu que oui. "Il est injuste que les individus instruits aient le même poids que ceux qui n'ont aucune connaissance ni culture politique", a affirmé l'un d'eux. La majorité des participants était toutefois vivement opposée à cette idée. "La démocratie n'est pas un débat technique. Pour guider sa destinée, l'ensemble de la population a un meilleur jugement qu'un seul expert", a déclaré Gil Delannoi, du Centre d'études de la vie politique française.

En démocratie comme en science, on a vu que les élites n'avaient pas toujours raison, a dit Michel Vacher, professeur de philosophie au cégep Ahuntsic. "L'une et l'autre ne sont pas possibles si on croit qu'un individu détient la vérité suprême."

La science pour tous
Les participants de l'atelier se sont aussi penchés sur la nécessité de démocratiser la science. Si le public s'intéresse aux phénomènes scientifiques, il manque souvent de connaissances et d'information pour réellement exercer son esprit critique.

À qui la faute? Catherine Mounier et Michael Greenwood, chercheurs en biologie cellulaire et moléculaire à l'Université McGill, ont rappelé que la science était devenue extrêmement poussée, et donc de moins en moins accessible au commun des mortels. Et entre les lobbys politiques, industriels et écologistes, les apôtres du progrès et ceux qui prévoient l'apocalypse, le public ne sait plus qui croire.

Reste que des efforts doivent être faits pour informer correctement la population sur les enjeux scientifiques : ceux-ci, loin d'être une affaire d'experts, concernent toute la société. "Aristote a dit ''le meilleur juge d'un repas, ce n'est pas le cuisinier, mais bien celui qui mange'', a conclu Gil Delannoi. La même logique devrait s'appliquer à la science."

(15 octobre)

Claudine Saint-Germain

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du forum Science et société

 

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